15 septembre.

J’ai un peu de temps et en même temps je n’en ai pas. Je crois que je suis toujours un peu dans cette position. Je prend mon temps tandis que je ne devrais pas parce que j’ai l’impression de l’avoir. Pourquoi ne pas avoir cette impression après tout ?
Je vois tout ces gens courir sous ma fenêtre, ils courent vers un lieu X, dont je n’ai foutrement rien à faire, je les vois soufflant comme des boeufs pour combattre une horloge qui malgré tous leurs efforts ne reculera pas. Je les vois se battre pour une petite apparence de ponctualité. Je ne comprend pas. Vraiment. C’est un des trucs qui me passent au dessus de la tête. Pourquoi les Hommes sont ils si pressé ? Pourquoi court on a droite à gauche ? Pourquoi klaxonne t on à peine le vert apparaît il sur le fait tricolore ? Pourquoi bouscule t on les gens pour aller plus vite ?
Je ne comprend pas tout ça, je ne vois pas. Bien sur, vous raterez votre train, votre bus, ou que sais je, mais qu’est ce que ça fait ?
Pourquoi courir ? J’ai l’impression que vous courrez vers votre fin, que vous cherchez cette mort que l’on devrait redouter. Vous allez me dire que c’est le contraire, que vous faites tout pour faire le plus de choses possibles avant l’échéance finale, certes, mais non. Profitez. Profitez merde. Arrêtez vous de courir cinq minutes, laissez passer ce bus, vous prendrez le suivant et admirez ce rayon de soleil qui joue dans les rues, ces gouttes de pluie qui transpercent les arbres. Prenez le temps de vous asseoir à cette terrasse de café et de boire une sangria. Prenez le temps de vous asseoir dans ce parc et de regarder ce chien jouer dans la fontaine. Prenez le temps d’écrire à votre ami, amant, amour, de lui dire comme il vous manque. Prenez le temps d’appeler cet ami perdu de vu depuis des mois, des années. Prenez le temps de respirer. Prenez le temps de vivre, tout simplement...