21 août : Viens t'asseoir près de moi (Partie 2)
Enfin... Il y a ce lui : Mon lui. My Old Friend. Mon amour. Mon ange.
Je l’aime si tu savais comme je l’aime. Tu es prête à découvrir mon côté niaise ?
J’aime chacun de ses gestes, j’aime ses fossettes lorsqu’il sourit, j’aime la couleur changeante de ses yeux, j’aime cette façon qu’il a de plisser les yeux quand je le regarde, j’aime son rire, j’aime son parfum, j’aime la douceur de sa peau, j’aime le fait qu’il soit trop grand, j’aime ses bras lorsqu’il me sert contre lui, j’aime ses lèvres lorsqu’il sourit, j’aime ses cils qui me semblent toujours trop long, j’aime son expression lorsque je lui tire la langue, j’aime lorsqu’il prend ma main, j’aime me plonger dans son cou, j’aime quand il se cache dans le mien, j’aime dormir sur son torse, j’aime mordre son oreille, j’aime jouer avec ses cheveux ce qui l’énerve toujours un peu, j’aime le rendre dingue, j’aime le frigorifié lorsque j’ai froid, j’aime l’entendre dire les mêmes phrases inlassablement, j’aime qu’il me fasse rire, j’aime ses doigts lorsqu’ils jouent avec mes cheveux, j’aime l’entendre murmurer qu‘il m‘aime, j’aime qu’il me donne des surnoms ridicules, j’aime faire semblant de le bouder pour qu’il vienne me chercher, j’aime qu’il préfère mes cheveux lisses, j’aime lorsqu’il essaye de mentir et que ca se voit comme le nez au milieu du visage, j’aime quand il soupire parce que je ne sais décider de rien, j’aime quand on passe des heures devant la télé et que je suis incapable de vous dire ce qu’on a vu, j’aime dormir dans ses bras, j’aime devoir le pousser quand il respire trop fort la nuit, j’aime son prénom si ridicule qu’il porte fièrement, j’aime que ma mère l’apprécie, j’aime qu’il m’aide même dans les tâches les plus chiantes, j’aime le fait qu’il se moque de moi pour un rien, je l’aime tout simplement de tout son être...
Tu sais le pire, le pire de tout, c’est que je n’ai jamais été aussi niaise que dans ses bras. Dans ses bras j’ai déjà imaginé notre premier appartement, comment il sera agencé, la couleur de chaque pièce, la taille, la place, la ville, je pourrais vous le dessiner sans mal, jusqu’au moindre cadre sur le mur, nos premières enguelades, le sujet, leur début, leur fin, leur milieu, notre premier déménagement pour un autre appartement que je peux tout autant vous dessiner, nos premières vacances tous les deux, rien que tous les deux, celle avec ma famille, celle avec sa famille, la rencontre avec mon père, mes grands parents, toute ma famille, ses parents, ses grands parents, tout sa famille, nos fiançailles, nos préparatifs de mariages, nos enterrements respectifs, notre mariage, notre voyage de noce, notre premier chien, la première recherche de maison, notre première maison, notre première pendaison de crémaillère, notre première piscine, notre deuxième chien, la première fois qu’il me demandera un enfant, mon premier refus, notre première séparation, nos premières retrouvailles, nos grosses enguelades, nos gros coups de blues, nos premiers boulots, nos premiers problèmes d’argent, de santé, de famille, la seconde fois qu’il me demandera un enfant, nos premiers anniversaires, nos premiers coup de gueules contre nos amis respectifs, notre premier accident de voiture, la première fois qu’on accueillera sa toute petite sœur qui fuit sa famille, la fois où on accueillera mon frère qui fuit sa femme, les fois où je fuirais dans ma famille de substitution, les fois où il fuira dans sa famille, les fois où j’accueillerais mes filles, la mort de notre premier chien, le déménagement pour une autre maison, notre début de vieillesse, nos noces de coton, de cuir, de froment, de cire, de bois, de cypre, de laine, de coquelicot, de faïence, d’étain, de corail, de soie, de muguet, de plomb, de cristal, de saphir, de rose, de turquoise, de cretonne, de porcelaine d’opale... La première fois qu’il devra m’emmener à l’hôpital, la première fois où il voudra me tuer, la première fois où on pensera au divorce, nos premières réconciliations sur l’oreiller, nos premiers noëls, nos premiers travaux....
J’aimerais qu’il vienne à Dijon avec moi, j’aimerais l’enlever et l’obliger mais il a sa vie à laquelle je l’ai volé déjà un bon mois, je devrais m’en suffir, mais plus il est là plus je me sens bien. Même si la douleur lorsqu’il s’en va est atroce, lorsqu’il est là, je me sens tellement plus épanouie, plus heureuse, plus belle... Je l’aime, je l’aime... Aujourd’hui il est parti, il est retourné chez lui, j’ai bien cru que je ne réussirais pas à le laisser partir et il me manque si tu savais comme il me manque...
