31 octobre et 1er novembre.

Publié le par Sunday Scribbler

Je ne sais par où commencer au final. Je ne sais pas du tout. Je crois que je devrais dire que sa petite soeur m'a offert un bracelet, comme ça pour rien, juste pour dire : Toi je t'aime bien. Que l'entendre pleurer parce que je partais m'a été insupportable et pourtant je ne l'ai pas réconforté parce que ce n'était pas mon rôle, parce que je ne m'en sentais pas capable, parce que... En quelques sortes je voulais que quelqu'un d'autre le fasse. Pour le reste, les au revoirs se sont fait simplement et avec le sourire.

Je dois dire que si il n'avait pas pris le train avec moi, je n'aurais pas pu, je n'aurais pas pu retenir mes larmes, il était là, il me voyait prête à fondre en larme et ce qu'il a fait comme il sait si bien le faire, c'est me prendre dans ses bras et me faire rire. C'était la premiere fois qu'on prenait le train ensemble, c'est idiot hein ? C'est pas comme ci c'était si important, mais c'est juste que ... Je sais pas je crois que dans ma tête plus on fait de choses ensemble plus on avance.

Arriver à Lille, courir à moitié pour changer de valise pour sauter dans un autre train pour aller voir ma fille, ma si douce fille. La voir sur le quai, la voir me sauter dessus et enfin la serrer dans mes bras, Dieu que c'était bon ! Retrouver son sourire, ses yeux pétillants, sa manière de fumer comme un cowboy, sa déguaine toujours aussi étrange mais sublime. La retrouver elle, différente certes, mais toujours elle dans un sens. Découvrir son chez elle. Passer une soirée devant un film chiant ! Mais t'avais dit qu'on ferait des knaki ! Mais j'avais dit qu'on faisait pas la vaiselle ! Et si on l'enfermait dans le placard ?! Et si on testait notre super culture générale ?! Je suis sure que c'est pas dans Pulp fiction ! Bon on sort ? Déconne je suis crevée ! J'ai envie d'un hamburger ! Et si on mangeait tout une boite de kinder délice en un soir ?!

Puis le lendemain, courir au Mcdo pour satisfaire mon besoin d'un énorme hamburger, "faire les boutiques", et puis prendre le train pour un cours tout nase... Ca c'était rageant.

C'était bon, vraiment, j'ai envie de dire que ce n'était pas grand chose et que je pourrais lui offrir plus souvent mais c'est si compliqué de meler tout ça...

Elle me manque, vous me manquez, mais... Je n'ai jamais été doué pour organiser ce genre de choses...

Et puis dans ce train avec lui, on a pris du retard, même pas le temps de me dire au revoir sur le quai... Et puis là, à nouveau sur ce quai, seule, désespérement seule. Descendre dans le métro, à nouveau seule, ressortir du métro, devant "chez moi", je ne m'y sens toujours pas comme chez moi, il n'y a que quand il est là que j'ai l'impression que chez moi ce n'est plus Dijon, lorsqu'il est loin que cet appartement est froid, vide, silencieux et sombre je me rappelle de Dijon avec nostalgie et je me dis que tout ça... C'est un beau gachis peut être au fond, je n'ai toujours pas de nouvelles de mon père, je ne suis pas plus en contact avec vous, je suis toujours aussi seule, mais voyons les bonnes choses, je vais à des cours qui majoritairement me plaise, je suis près de lui, je suis près de vous tous. En théorie.

 

5142453047_c4f18bed59.jpg 

 

 

Publié dans Octobre

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article