I can hate you, when you are away, my old friend.

Publié le par Sunday Scribbler

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Je peux vous parler d’ennui, de besoin de changement, d’alcool, de tout et de rien de tout ce que vous voulez mais au fond ce serait inutile, ca l’est. Parce que la seule chose que je ressens c’est le manque. Ce putain de manque. Sous toutes ces formes. J’enrage à cause de ce manque, de cette douleur qui s’infuse en moi de la tête au pied comme une saveur inconnu jusqu’alors. J’étouffe à cause de ce manque qui me sert la gorge nuit et jour. Je m’ennivre de cette sensation nouvelle qui me rend folle, je ne le supporterais pas, je n’en ai pas le courage, pas si longtemps, je ne sais comment je vais faire, je ne sais comment je vais survivre à tout ca. Je suis une junkie en manque, qui attend son prochain shoot. Je suis une alcoolique à la recherche de son prochain verre de bar en bar. Je suis une nympho à la recherche du prochain homme qui voudra bien lui retirer cette douleur. Je suis ... Tout et rien, je suis le monde avant le big bang, je suis la fin du monde après 2012, je suis la fin et le début, je suis dieu et satan, je suis femme et homme, je suis ridicule et modèle, je suis humilité et prétention, je suis sartre et un moins que rien, je suis tout le monde et personne dans ce manque.

Je devrais le tuer pour enfin reconquérir mon âme, qu’elle soit à nouveau entière et non dans cette attente puéril d’un retour qui ne sera que temporaire, pour qu’à nouveau ce manque me réinvestisse toute entière. Je dévrais le réduire à néant, l’oublier, le mettre en pièce et y prendre du plaisir mais quoi que je fasse quoi que j’endure, quoi que je décide, rien ne changera ce qui se passe, là, à l’intérieur, en profondeur et qui me réduit à néant, qui me pousse à me rouler en boule chaque nuit en essayant de l’oublier de faire disparaitre le souvenir de nuits meilleures...

Quelque fois je palpe mon visage à la recherche d’une expression qui m’est familière mais je ne la trouve pas, ni sourire, ni tristesse, juste ce manque jusqu’à la pointe de mes cils, dieu qu’il me manque...

Je peux lire et m’enfouir dans des tonnes de pages, de vidéos, de musiques, de films, de messages, de lignes, de mots, tout et n’importe quoi, mais toujours le manque m’éprend à nouveau cherchant à me terasser à me dire qu’il faut que je le vole que je ne pourrais pas sans ça, mais la raison, cette putain de voix de la raison qui ne me sussure que des choses fausses quand il s’agit de ça m’empeche de le faire, m’empeche d’avancer... Je ne sais quoi faire, que dire pour vous expliquer tout ceci, mais je sais, je sais au plus profond de moi que vous comprendrez sans mal ce que je cherche à vous dire parce qu’il n’y pas pire torture que celle qu’on sait infini...

 

 

 

Publié dans Juillet

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